28 Novembre 2022

Organisation

L'organisation de la mission Athena-Fidus.

Une coopération inédite pour les satellites de télécommunication

Signature d'un accord de coopération pour le développement de la composante spatiale du projet ATHENA-FIDUS, le 16 décembre 2009 par Yannick d'Escatha, Président du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) et Enrico Saggese, Président de l'Agence Spatiale Italienne (ASI) - © CNES/PASCAUD Olivier, 2009

Signature d'un accord de coopération pour le développement de la composante spatiale du projet ATHENA-FIDUS, le 16 décembre 2009 par Yannick d'Escatha, président du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) et Enrico Saggese, président de l'Agence Spatiale Italienne (ASI) - © CNES/PASCAUD Olivier, 2009

Athena-Fidus (tout comme le projet militaire Sicral 2) est le fruit de la première coopération européenne en matière de satellites de télécommunications gouvernementaux. Cette coopération francoitalienne regroupe les acteurs de la Défense des deux pays (état-major des armées et Direction Générale de l'Armement pour la France, ainsi que le ministère de la Défense italien) et les agences spatiales française et italienne (le Centre National d'Études Spatiales et l'Agence Spatiale Italienne).

Le caractère équilibré de cette coopération transparaît dans l'accord du 16 décembre 2009 pour Athena-Fidus, signé entre les présidents du CNES et de l'Agence Spatiale Italienne (ASI), ainsi que dans l'arrangement de coopération conclu le 12 avril 2007 pour Sicral 2 entre les ministres de la Défense français et italien.

Cet équilibre s'incarne dans les contrats et la conduite des programmes. D'un point de vue opérationnel, chaque pays contrôle un satellite : la France contrôle Athena-Fidus et l'Italie Sicral 2. Financièrement, les deux États participent au programme de façon sensiblement équivalente. Enfin, au plan industriel, Athena-Fidus, qui a fait l'objet d'une mise en concurrence, a été fabriqué par Thalès Alenia Space France et Italie, ainsi que Telespazio, tout comme le satellite Sicral 2.

Cette coopération inédite rassemble deux états européens dans le domaine des télécommunications spatiales, un secteur sensible en termes de souveraineté. Aussi, afin de réduire les risques en matière de sécurité des systèmes d'information et d'homologation, une architecture système simple a été retenue : construire une plateforme commune, le satellite, sur laquelle sont installées deux charges utiles, une française et une italienne.

Un développement piloté par le CNES

L'équipe CNES s'est progressivement renforcée au cours des différentes phases du projet pour atteindre l'équivalent de 10 temps pleins en phase de développement. Les principaux responsables CNES ont d'abord défini puis piloté le développement industriel. Pour ce faire, il a été fait appel à de nombreux experts dans les différents domaines de compétence du Centre spatial de Toulouse (qualité composants et matériau, système et radiofréquence, chaînes fonctionnelles et équipements satellite, opérations, mécanique spatiale, sécurité, interfaces bord/sol, segment sol, stations sol, etc.). Ces équipes ont travaillé en collaboration avec les différents partenaires étatiques (Direction Générale de l'Armement, Agence Spatiale Italienne) ou industriels (Thales Alenia Space, Telespazio).

Préparation du satellite Athéna-Fidus pour des essais de vide thermique chez Thales Alenia Space à Cannes. - © CNES/ThalesAleniaSpace/HENRI Serge, 2013
Préparation du satellite Athéna-Fidus pour des essais de vide thermique chez Thales Alenia Space à Cannes.
© CNES/ThalesAleniaSpace/HENRI Serge, 2013